Les yeux ternes, Pato contemple des photos sur son téléphone où on le voit avec sa femme et sa fille, sourires insouciants aux lèvres, avant leur décès. Le migrant camerounais a été séparé de sa femme Fati Dosso, 30 ans, et de leur fille, Marie, 6 ans, lors d’un périple à travers le désert entre Tunisie et Libye, sous un soleil de plomb en plein mois de juillet. « J’aurais préféré mourir avec elles. J’aurais préféré peut-être qu’on découvre trois cadavres dans le désert », lâche-t-il.